
La culture de la pomme de terre est tellement adaptée à la traction animale qu'il est surprenant de constater que nous soyons si peu à la cultiver comme ça !
Mais voyons un peu en pratique les différentes étapes.
Tout d'abord, dans le cadre des rotations, la pomme de terre, assez exigeante, est une bonne tête de culture. Elle bénéficie alors d'un sol riche et reposé par quelques années de prairie temporaire paturée par les chevaux. Son itinéraire cultural spécifique en fait une bonne culture nettoyante qui laissera un sol propre pour les légumes suivants.


Puis viens le moment de la plantation. En jours racine préférentiellement.

Les planteuses sont des outils bien pratiques. Elles permettent à un charretier et un cheval de planter les plants de pomme de terre rangs par rangs à la vitesse de la marche. Un système de chaîne à godets entraîne les pommes de terre une par une du bac jusque dans une colonne. Un soc ouvre la terre devant la colonne et deux disque referment le sillon juste derrière.
Une fois que les plants ont poussés et sont bien visibles, on peut alors sarcler entre les rangs. L'intérêt est multiple :
on nettoie la culture en supprimant les adventices, on aère le sol ce qui favorise son activité et permet aux racines de mieux se développer;
on empêche l'eau de trop remonter par capillarité et de s'évaporer, intéressant lors de périodes sèches;

c'est l'occasion de se retrouver à nouveaux : le sol, l'animal et l'humain autour de la plante.
En fonction du temps et des besoins, on sarclera une seconde fois, puis un butera de la même manière, une ou deux fois, en remplaçant la dent arrière de la sarcleuse par un butoir.
Viens enfin le temps de la récolte.

Merci à Frédéric de m'avoir permit de vivre tout ça cette année !
A charge de revanche, je m'appliquerai à tenter de faire aussi bien dès que possible...