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lundi 7 février 2011

La couche chaude

L'hiver, quand il fait froid et qu'on veut gagner un peu de temps, pour lancer les cultures un peu plus tôt, il faut trouver un moyen d'amener de la chaleur aux plants. De nos jours, la serre chauffée par des souffleries au gaz et au pétrole est largement utilisée. À plus petite échelle, la couverture chauffante sous châssis amène un moyen de gérer très précisément la température.
Comme je suis curieux, j'ai décidé cette année de me lancer dans une aventure bien plus ancienne et presque abandonnée (en tout cas par les professionnels de la profession) : La couche chaude.
C'est lors d'un stage chez Rémi Picot, paysan bio-dynamiste à Pfaffenhoffen (67) que j'ai pu pour la première fois observer l'efficacité de cette technique. Et depuis l'idée me trottait dans la tête.
Donc cette année, motivé par le challenge de pouvoir proposer des légumes dès avril, je me suis lancé.
J'ai entassé 60cm de fumier de cheval bien arrosé sur une surface de 2,5m par 4m et j'ai installé mon châssis dessus.


J'ai laissé passer le "coup de feu" pendant lequel la chaleur dégagée par la fermentation du fumier est trop importante, et aujourd'hui,

La température n'est pas descendue en dessous de 20°C cette nuit (alors qu'on a eu -2°C à l'extérieur) et ce midi, elle se stabilise à 30°C panneaux fermés.
L'humidité par contre reste très importante. Je vais donc remettre une bonne couche de paille, surveiller ça encore un jour ou deux et y installer douillettement les premiers semis de salade.

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